Jean Roze

JEAN ROZE

10, rue Joliot-Curie - Z.I.
B.P. 701 
37557 Saint-Avertin - France

Tél : +33 (0)2 47 28 02 15
Fax : +33 (0)2 47 28 18 37

E-mail : arnaud@maisonroze.fr
Internet : www.maisonroze.fr 

Jean Roze aujourd’hui :

La société Jean ROZE est implantée à Saint-Avertin, une commune de la banlieue sud de Tours bordée par le Cher.

Tours et ses proches communes sont historiquement liées à l'industrie de la soie en France.
A l'initiative de Louis XI, une première tentative d'implantation de soieries à Lyon fut entreprise pour tenter de contrer l'importation de soieries italiennes.
L'expérience de Lyon fut un échec, les importateurs manœuvrant contre ce projet qui annonçait leur ruine.
Louis XI habitant Plessis-Lès-Tours, décide alors en 1470 d'implanter une manufacture plus proche de lui et de la Cour.
Tours se transforme en entrepôt général et l'industrie de la soie y devient florissante avec 800 maîtres et 6000 compagnons.
C’est Tours, où l’activité avait déjà pris beaucoup d’ampleur, qui fournit les tentures du camp du drap d’or en 1520.
La vente des étoffes se faisait place Foire le Roi lors de 2 grandes foires annuelles de 15 jours, en Mai et en Septembre.
Cette industrie de luxe, longtemps rivale de Lyon par la qualité de ses productions, faisait vivre le tiers de la population active de la ville de Tours au XVIe siècle.

Si l’Angleterre est depuis le XIXème siècle, le premier marché de l’entreprise qui a ainsi fournit la Reine Victoria comme la Reine Elisabeth II, Jean Roze a développé de nombreux autres marchés d’exportation en Europe, mais également vers les Pays arabes ou la Russie.
L’activité de l’entreprise se répartie en trois domaines auxquels sont liés des clientèles différentes : Les fabrications traditionnelles où le savoir-faire est ancestral, profond et maitrisé destinées plus particulièrement aux grands décors classiques ou aux restaurations de monuments. Les fabrications destinées à la décoration et la collaboration avec des designers pour une clientèle contemporaine.
Nombreuses sont les références acquises en France ou à l’étranger, des châteaux de la Loire comme Chambord, Villandry ou Valençay à des Monuments plus lointains comme le musée Mauritshuis de la Haye, le château de Chartsworth en Grande-Bretagne où les résidences princières de l’Emir du Qatar.

Aujourd'hui l'entreprise dirigée par Antoinette ROZE, fille de Jean ROZE, douzième génération, continue à développer sa spécificité dans le tissage de soieries d'ameublement pour une clientèle de professionnels, française et étrangère.

Elle réalise plus de 70% de son chiffre d'affaires à l'exportation.

Elle peut, aujourd'hui, appliquer son très grand savoir faire de la soie à d'autres matières telles que le coton, la viscose, la laine ou le lin obtenant ainsi des étoffes variées : évolution caractéristique d'une entreprise familiale qui a su, depuis la profondeur de ses origines, génération après génération, imaginer son avenir sans perdre à l'esprit un seul instant son exigence et son respect de la qualité.

1470

C'est le roi Louis XI qui décida, par le décret d'Amboise de 1470, d'installer à Tours une manufacture d'étoffes de soie. Pour y réussir, il fit venir des ouvriers Italiens avec leur matériel donnant ainsi naissance à une activité qui fut très importante et qui perdure jusqu'à nos jours.

1660

Les liens qui unissent la famille ROZE à la soierie tourangelle remontent au milieu du XVIIème siècle, avec l'arrivée à Tours de Jehan Baptiste ROZE, le premier d'une longue filiation. Son installation à Tours est liée à son mariage avec Mademoiselle MOUSSARD. Déjà fils d'un marchand fabricant installé à Oulchy le Château en Picardie et, marié 2 fois, il épousa par 2 fois la fille d'un marchand fabricant Tourangeau. Il obtînt lui même le titre de "Maître marchand fabricant d'étoffes d'or, d'argent et de soie", devînt conseiller du roi et obtint le rang de comte. Son portrait peint par Largillière se trouve aujourd'hui au musée des Beaux Arts de Tours.
C'est à partir de cette époque que va naître à Tours la passion d'une famille pour un métier que rien ne pourra interrompre, ni révolution, ni guerre, ni crise économique ce, au fil de 12 générations. 

1789

La fabrique ROZE doit sans nul doute une telle longévité à la qualité des hommes qui, véritables entrepreneurs, ont su prendre les bonnes décisions aux bons moments.
Pris dans la tourmente de la Révolution, Jacques Alexandre ROZE-ABRAHAM sut poursuivre son activité en créant de nouveaux articles, tapis de laine et couvertures, pour pallier à l'absence de la clientèle et aux difficultés du marché de la soie. Cette activité, très prospère, accueillit la première machine à vapeur de la région et fonctionna dans le quartier Sainte Anne jusqu'à la fin du XIXème siècle.

1819

En parallèle, Frédéric PILLET-ROZE, son gendre, put reprendre l'activité de la manufacture de soieries à partir de 1819, profitant alors du retour d'une clientèle fortunée.

1850

Le XIXème siècle est une grande période de mutations économiques. Ainsi, comme en témoignent les registres des dessins de la manufacture, c'est vers 1850 que la mécanique Jacquard commence à fonctionner dans les ateliers de Tours. On peut aisément imaginer l'important travail opéré alors par tous les ouvriers, contremaîtres et personnels pour fabriquer les cartons de tous les dessins existant, améliorer les techniques et s'adapter à ces évolutions.
C'est à cette époque que Tours se spécialise dans les soieries destinées à l'ameublement, alors qu'auparavant il n'existait pas de distinction entre les différents usages de tissus. On retrouve des commandes de satins pour culottes ou de taffetas pour doublures.
C'est dans ce contexte que Louis ROZE-ROZE, huitième génération, prend en main à l'âge de 24 ans, après une brève association avec son cousin PILLET, les destinées de la manufacture familiale. Il déménage celle-ci dans de nouveaux locaux, doit faire face aux crises économiques de son époque et ouvre des ateliers à Lyon et à Roubaix pour y répondre. Il met au point de nouvelles qualités de tissus et développe les soieries d'ameublement de haut de gamme moins concurrencées par les tissages du Nord alors très actifs. 

1929

Ses successeurs poursuivent sur cette lancée et connaissent une période très prospère notamment dans les années 1920. Mais la grande crise de 1929 qui provoque jusqu'à l'annulation des commandes en cours de tissage s'avère redoutable. Bientôt suivie de la deuxième guerre mondiale, elle met l'entreprise en grandes difficultés.
En reprenant alors les rênes de la manufacture, Jean ROZE, dont l'entreprise porte aujourd'hui le nom, s'efforce, à son tour, de l'adapter au nouveau contexte économique.

1972

Il entreprend sa mécanisation puis procède à son déménagement en 1972 sur la zone industrielle de Saint-Avertin, cette opération s'étant faîte avec pour seul objectif de rester capable de fabriquer les étoffes qui ont fait la réputation de l'entreprise, en terme de qualité, de modèles et de savoir faire. 
Ses très grandes compétences techniques permettent à Jean ROZE de continuer à satisfaire la clientèle internationale de la Maison, notamment les grands décorateurs qui continuent à faire confiance à la famille ROZE trouvant, chacun dans leur style, les étoffes permettant de personnaliser leurs décors.